J-1 : PARIS-NICE INFOS
8 mars 2025 - 18:42
. Pour la 83e édition de Paris-Nice, 154 coureurs sont attendus au départ du Perray-en-Yvelines pour une étape en boucle de 156,1 km qui lancera les débats. La perspective d’un sprint qui conviendrait à des clients comme Tim Merlier ou Mads Pedersen pourrait aussi être contredite par des attaquants dans un final propice aux coups de force.
. À l’horizon du week-end niçois, Jonas Vingegaard se fixe l’objectif de prendre sa revanche sur son unique participation à la Course au soleil, achevée en troisième position il y a deux ans. Le Danois partage toutefois le leadership de la formation Visma-Lease a Bike avec Matteo Jorgenson, qui n’a pas renoncé à son ambition de conserver son titre.
. Parmi les rivaux que le double vainqueur du Tour devra affronter, comme Mattias Skjelmose ou Ben O’Connor, le Portugais Joao Almeida fera partie des hommes en vue, tout comme Guillaume Martin qui se présente pour son premier objectif au sein de la formation Groupama-FDJ.
. Au rayon des nouveautés, il s’agira aussi de la première course sur les routes françaises de Julian Alaphilippe vêtu du maillot de Tudor, cinq ans après sa dernière apparition sur une épreuve où il avait brillé au début de sa carrière en 2017.
YANNICK TALABARDON : « UNE PORTION EXPOSÉE OÙ L’ON PEUT DURCIR LA COURSE »
Pour la seizième année consécutive, le départ de Paris-Nice est donné dans le département des Yvelines, dont les routes ont souvent donné lieu à des étapes inaugurales mouvementées. Le parcours dessiné en trois boucles offre des occasions à des formations ambitieuses de contrer le scénario probable d’une arrivée au sprint massif. C’est avec cette idée à l’esprit que Yannick Talabardon a conçu l’itinéraire autour du Perray-en-Yvelines : « Les possibilités de passer à l’attaque sont très liées à la présence du vent. Il n’est pas prévu qu’il souffle très fort demain, mais dans les 25 derniers kilomètres, il y a la côte de Villiers-Saint-Frédéric (km 134,5) qui ressemble à un mont flandrien sans les pavés, suivie d’une portion exposée où l’on peut durcir la course. Ensuite, le sprint des Mesnuls (km 146,6) est jugé au sommet d’une petite côte où il est également possible de tenter quelque chose, avec des ‘’bonifs’’ à la clé. On se rappelle d’ailleurs que l’année dernière, Matteo Jorgenson était déjà passé à l’action sur la première étape pour saisir ces six secondes. Eh oui, Paris-Nice commence bel et bien dès le premier dimanche ! »
JONAS VINGEGAARD : « DE RETOUR POUR VOIR SI ON PEUT GAGNER »
Quelques semaines après son retour réussi à la compétition (vainqueur du Tour d’Algarve), Jonas Vingegaard (Visma-Lease a Bike) se présente pour une échéance importante dans sa tentative de reconquête du Tour de France avec une deuxième participation à Paris-Nice. « J’espère me situer à un meilleur niveau que l’année dernière », a déclaré le Danois à la veille de la première étape. « Il faut évidemment que je sois meilleur si je veux essayer de gagner le Tour de France. » Troisième à Nice en 2023, Vingegaard espère déjà progresser cette semaine pour viser ensuite les plus hauts sommets : « À l’époque, j’étais venu pour essayer de gagner, donc j’étais un peu déçu. On ne peut pas gagner à chaque fois… Maintenant, je suis de retour pour voir si on peut le gagner en tant qu’équipe. » Le double vainqueur du Tour de France se dit également prêt à partager le leadership avec Matteo Jorgenson, tenant du titre et qui aura donc les honneurs du dossard numéro 1. « J’ai une très bonne relation avec Matteo, et le fait est que je suis aussi heureux s’il gagne la course », a-t-il expliqué. « Ce n’est pas comme si j’étais tellement égoïste que je voulais seulement gagner sans me soucier des autres. Je suis aussi heureux s’il gagne et prêt à me sacrifier s’il est le plus fort et qu’il a la meilleure opportunité de l’emporter. Et ça marche aussi dans l’autre sens bien sûr, il est pareil. »
JULIAN ALAPHILIPPE : « JE NE VAIS PAS NIER L’ENVIE D’ACCROCHER UN BEAU RÉSULTAT »
Paris-Nice tient une place à part dans la carrière de Julian Alaphilippe. Dans la foulée de ses deuxièmes places sur la Flèche Wallonne (2015, 2016), c’est en effet sur la Course au Soleil qu’il a obtenu sa première victoire de prestige en 2017, portant même le maillot de leader après son succès contre-la-montre au Mont Brouilly et jusqu’à l’entrée dans le week-end final. Cinq ans après sa dernière participation, l’Auvergnat fait son retour sur l’épreuve et dispute sa première course sur les routes françaises avec le maillot de la formation Tudor : « je suis très content car je ne suis pas venu depuis un petit moment et cela fait partie de mes meilleurs souvenirs et cette année il y a de belles étapes qui me correspondent, me plaisent. C’est aussi important de rouler ici en vue de ce qui va s’enchaîner ensuite avec un beau programme de classiques ». Pour lancer de la meilleure des manières la saison 2025 qui s’annonce charnière dans sa carrière, « Alaf » pourrait notamment être attendu jeudi sur l’étape de La Côte-Saint-André : « J’ai bien récupéré de l’Algarve et bien travaillé en vue d’ici. Tout est différent avec Tudor, mais le fonctionnement reste le même, avec des ambitions toute la semaine : Alberto Dainese pour les sprints, Michael Storer qui peut faire un bon classement général et moi je ne vais pas nier l’envie d’accrocher un beau résultat. J’ai toujours la même envie de performer, la même passion. Je cours pour aller chercher des victoires et j’espère que ça va arriver bientôt ».
GUILLAUME MARTIN-GUYONNET : « JE NE ME FIXE PAS DE LIMITES »
Le seul coureur français à avoir atteint le podium final de Paris-Nice durant les dix dernières éditions a été David Gaudu, deuxième de l’édition 2023 entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Le Breton ne se présente pas au départ des Yvelines cette année, mais il est remplacé par un Normand, Guillaume Martin-Guyonnet, qui fait son retour sur l’épreuve dans son nouveau maillot de Groupama-FDJ, pourquoi pas susceptible de réhausser ses ambitions. Pour le compte de Cofidis, il s’était classé 6e en 2021 et s’imagine volontiers naviguer dans les mêmes eaux : « c’est le morceau central de mon début de saison, dit-il, et comme sur toutes les autres courses World Tour, le Top 10 est l’objectif minimal mais je ne me fixe pas de limites. J’ai déjà été 6e, et j’aimerais faire mieux ». L’environnement qu’il a commencé à découvrir sur ses courses de rentrée dans le sud de la France donne au leader de Groupama-FDJ des signaux positifs, notamment dans l’optique des premières étapes qu’il envisage comme « de véritables courses de coursiers où l’on ne parle pas de watts/kilo, il faut savoir se placer et être très complet. J’ai couru avec presque tous les coureurs présents dans l’équipe cette semaine et nous avons déjà acquis des automatismes, cela se passe très bien. En ce qui concerne le placement dans le peloton, je me sens bien entouré, cela donne de la confiance. Les qualités ne manquent pas pour m’aider sur le plat si le vent se lève ». Le soutien de ses nouveaux collègues représente aussi un bénéfice important en vue du contre-la-montre par équipes appelé à dessiner une hiérarchie dès mardi : « j‘ai l’habitude de me demander comment je vais faire pour limiter la casse, cette fois-ci les données seront très différentes. Avec Stefan Küng et Rémi Cavagna dans le groupe, on peut l’aborder avec de l’ambition ».
JOAO ALMEIDA : « JE ME SENS PRÊT »
Paradant au sommet des bilans 2025 à ce jour, la formation UAE Team Emirates-XRG a déjà remporté 15 courses en 2025, avec sept coureurs différents levant les bras en vainqueurs. Joao Almeida, lui, n’a pas encore rejoint cette liste, bien qu’il se soit montré à son avantage lors de ses premières courses de la saison (2e sur le Tour de Valence et sur le Tour d’Algarve). « C’est un bon début de saison pour moi et pour l’équipe », déclare le Portugais avant sa troisième participation à Paris-Nice (8e en 2022). « Nous avons remporté beaucoup de courses et nous nous sommes battus pour pratiquement toutes. Ici à Paris-Nice, nous avons hâte de continuer sur cette lancée. » Avec le soutien précieux de Brandon McNulty (3e l’an dernier) et de Pavel Sivakov (9e en 2023), Almeida veut « être là, parmi les meilleurs, et se battre pour la victoire. Je me sens prêt. »