J-1 : Paris-Nice Infos

5 mars 2022 - 18:16

. Parmi les 154 coureurs composant la liste des partants de Paris-Nice, le vainqueur 2020 et 2021 Maximilian Schachmann portera sur son maillot le dossard 1 et défendra ses chances de conquérir sur la Promenade des Anglais à Nice un nouveau trophée créé à l’occasion de la 80e édition.

. Le coureur allemand de la formation Bora-Hangrohe aura entre autres rivaux à surveiller le Slovène Primoz Roglic, qui avait dominé la course avant de sombrer le dernier jour en 2021, mais aussi les Ineos-Grenadiers menés par un nouveau venu sur l’épreuve, Adam Yates. Côté français, les espoirs seront notamment portés par David Gaudu pour Groupama-FDJ et Guillaume Martin chez Cofidis.


. Les prétendants au titre et au podium ont tous à l’esprit que sur Paris-Nice, la gestion des premières étapes souvent marquées par des chutes et des bordures constitue une donnée majeure de l’équation. La première étape, tracée majoritairement dans les Yvelines avec un départ et une arrivée à Mantes-la-Ville, consacrera un gagnant et pourrait aussi déjà éloigner quelques grands perdants.

12/03/2021 - Paris Nice 2021 - Etape 6 - Brignoles / Biot (202,5 km) - Primoz ROGLIC (JUMBO - VISMA) - Vainqueur a Biot
12/03/2021 - Paris Nice 2021 - Etape 6 - Brignoles / Biot (202,5 km) - Primoz ROGLIC (JUMBO - VISMA) - Vainqueur a Biot © A.S.O./Fabien Boukla
05/01/2022 - Paris-Nice - Conference de presse a Versailles -
05/01/2022 - Paris-Nice - Conference de presse a Versailles - © A.S.O./Pierre Froger
09/03/2020 - Paris-Nice - Etape 2 - Chevreuse / Chalette-sur-Loing (166,5 km) -
09/03/2020 - Paris-Nice - Etape 2 - Chevreuse / Chalette-sur-Loing (166,5 km) - © A.S.O./Fabien Boukla

FRANÇOIS LEMARCHAND : « ÇA VA FROTTER COMME EN BELGIQUE »

L’étape inaugurale de Paris-Nice a été dessinée sur deux boucles avec départ et arrivée à Mantes-la-Ville, sur une distance totale de 159,8 km, dont les 1900 mètres de dénivelé positif indiquent déjà la nature de la bataille qui pourrait s’y jouer. En quittant la ville, le parcours emmène les coureurs dans le parc naturel du Vexin, particulièrement vallonné. Après avoir flirté avec le département de l’Eure, le peloton remettra le cap vers le sud des Yvelines, puis changera à nouveau de direction pour rejoindre Mantes avec vent de face. En entrant dans le circuit final, il restera alors 26 kilomètres de virages, de bosses et de tension qui devraient donner lieu à une confrontation digne d’une classique selon le directeur de course François Lemarchand : « il faut également prendre en compte que les sprints intermédiaires sont aussi situés sur des sommets et peuvent être ciblés par des costauds. Il y aura certainement une arrivée au sprint car le vent de face va faciliter un regroupement, mais à combien vont-ils se présenter ? Le circuit est propice à des coups de force d’une équipe. Par exemple il y a un virage en épingle à 7 km de l’arrivée, juste au pied de la côte de Breuil-Bois-Robert. Pour se placer à l’avant, ça va frotter comme en Belgique ».

 

SCHACHMANN-BENNETT-VLASOV : LES BORA EN VUE
Le double tenant du titre Max Schachmann est accompagné dans les rangs de Bora-Hansgrohe de son poursuivant de l’année dernière Aleksandr Vlasov, alors coureur d’Astana. Les espoirs de victoire de l’équipe allemande se fondent sur une autre recrue, Sam Bennett, qui a déjà gagné des sprints à cinq reprises sur Paris-Nice en autant de participations. Leur directeur sportif Jens Zemke ne dissimule pas son ambition de voir ses coureurs présents sur tous les fronts : « Nous avons un beau palmarès ici mais chaque année c’est une nouvelle course. Nos ambitions sont toujours élevées et nous sommes là pour gagner, avec une grosse équipe. Nous avons un superbe train pour Sam et de très bons soutiens pour nos grimpeurs, comme Felix Grossschartner, ainsi que l’expert des classiques Nils Politt. Mais avec la liste de partants qu’il y a ici, c’est la crème de la crème, chez les sprinteurs comme pour le classement général. Ce sera une grosse bataille ».

DAVID GAUDU : « LE GÉNÉRAL N’EST JAMAIS PLIÉ, JUSQU’AU DERNIER MOMENT »
La formation Groupama-FDJ reste la dernière à avoir placé un coureur français sur le podium de Paris-Nice, avec la 3e position d’Arthur Vichot en 2014. Cette année, ce sera l’objectif de David Gaudu, qui a découvert la Course au soleil en 2021 mais l’avait quittée sur chute lors de la dernière étape. Conscient des nombreux aléas que comporte l’épreuve, il reste concentré sur ce qu’il considère comme la première échéance majeure de son année, après avoir remporté une étape sur le Tour d’Algarve. « C’est pour cette course que je me suis préparé, elle est importante pour un Français qui vise les courses World Tour. Je viens pour le général et j’ai monté en reconnaissances le col de Turini. Pour le podium, il faudra d’abord faire les comptes après le chrono. Je sens que j’ai progressé cet hiver dans ce domaine et ça s’est vu en Algarve, donc on verra combien j’aurai de retard ». Satisfait de sa progression les deux dernières années, le Breton s’estime capable de rivaliser avec les meilleurs, mais sait aussi que Paris-Nice fait partie des courses difficiles à dompter : « Il faut être tout le temps concentré, il peut se passer quelque chose à tout moment. Le général n’est jamais plié jusqu’au dernier moment, c’est le propre des scénarios de Paris-Nice. Et c’est aussi difficile de dire où je me situe : Roglic n’était peut-être pas à 100 % en Ardèche mais il a une solide équipe autour de lui. Les leaders seront là, il ne faut pas en douter ».

 

ROGLIC RETENTE SA CHANCE
Les téléspectateurs de l’édition 2021 ont assisté à un festival de Primoz Roglic, qui a remporté trois étapes sur sa route mais a terminé sa semaine sur une note ultra-amère en perdant son maillot de leader sur une double chute dans l’ultime étape. Son directeur sportif Merijn Zeeman en garde lui aussi un douloureux souvenir mais souhaite en tirer les enseignements : « Primoz sait qu’il peut gagner des étapes, mais il faut surtout rester concentrés chaque jour et on a aussi besoin d’un peu de chance. Donc on refait une tentative cette année. Il fait partie des favoris sur toutes les courses où il se présente… et ce sera encore le cas ». En plus de son candidat le plus évident au titre, la formation néerlandaise se présente aussi avec des spécialistes des classiques. « Ils sont là pour finaliser leur préparation en vue de leurs grosses échéances, mais bien sûr Wout Van Aert comme Christophe Laporte auront peut-être des occasions ». Le champion de Belgique participe pour la première fois à Paris-Nice, où ile se présente dans la foulée de sa victoire sur le Omloop Het Nieuwsblad.

 

A.YATES ET MARTINEZ, LES DEUX CARTES D’INEOS
La formation britannique fait partie des incontournables sur Paris-Nice, une course qu’elle a remportée à six reprises dans les dix dernières éditions (Wiggins, Porte, Thomas, Henao et Bernal). La force collective de l’équipe permet d’aligner des leaders sur plusieurs fronts, et de confier cette semaine des responsabilités à Adam Yates pour sa première participation à Paris-Nice. Après avoir terminé 2e de l’UAE Tour derrière Tadej Pogacar le Britannique tentera comme l’a fait son jumeau Simon (2e en 2018) de monter sur le podium. « Il était tout à fait satisfait de sa performance, assure son directeur sportif Steve Cummings. Son chrono était très bon et il s’est montré entreprenant en montagne. Il sera notre priorité, mais nous essayons toujours de protéger deux coureurs dans l’équipe ». Pour tenter d’aller chercher un septième titre, l’équipe devrait donc aussi compter sur son Colombien Dani Martinez, qui s’était imposé en 2019 au col du Turini avec le maillot d’Education First, où pourrait à nouveau se jouer la course cette année. Luke Rowe fera aussi partie des atouts d’Ineos en tant que précieux capitaine de route, après avoir participé aux campagnes victorieuses de 2015, 2016, 2017 et 2019.

 

GUILLAUME MARTIN : « J’AI DE BONS POINTS DE REPÈRE »
Cofidis jouera cette semaine sur plusieurs tableaux avec deux hommes en forme, qui se sont distingués dans deux registres différents depuis le début de la saison. Alors que Bryan Coquard devrait être en mesure de livrer bataille sur des arrivées semi-groupées après s’être imposé sur deux étapes dans le sud de la France, les ambitions pour le classement général seront portées par Guillaume Martin, 6e l’année dernière mais aussi très conscient à sa troisième participation des pièges que présente la Course au soleil. « En 2020, j’ai connu des chutes et j’ai été pris dans des bordures sur les premières étapes. Je sais qu’une fois en fin de semaine ça devrait bien se passer, explique celui qui s’est à chaque fois classé 7e de l’étape-reine à La Colmiane. Mais au début c’est très nerveux car dans cette atmosphère de début de saison, tout le monde a envie de jouer à l’avant. Je sais à quoi m’attendre ». Avec de bonnes références obtenues sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2e de l’étape de Blausasc) et sur la Drôme Classic (2e) pour sa dernière sortie, le leader de l’équipe nordiste peut aborder la semaine avec sérénité : « Physiquement j’ai de bons points de repère et de la confiance, mais j’en saurai davantage après le chrono. Ce n’est pas si court, 14 kilomètres, quand on sait que Paris-Nice se joue souvent pour quelques secondes d’écart en fin de semaine ».

 

TROPHEE DE LA 80e : LE SOLEIL DU VAINQUEUR
Les prétendants au titre s’apprêtent à courir durant toute la semaine après une ligne prestigieuse de palmarès, mais le plus rapide d’entre eux repartira aussi de Nice avec un trophée inédit créé pour cette édition anniversaire. Même dans une salle des médailles bien garnie, l’objet devrait se distinguer et évoquer immédiatement aux éventuels visiteurs l’épreuve sur laquelle il a été conquis. Les rayons de soleil de la Riviera sont entourés par des vagues de la Méditerranée et laissent un espace dans lequel le lauréat pourra encadrer son visage enjoué au terme d’une bataille au long cours victorieuse. La référence à l’atmosphère chaleureuse du final de Paris-Nice marque également le retour du peloton sur la Promenade des Anglais, où l’arrivée n’avait plus été jugée depuis 2019.

12/03/2021 - Paris Nice 2021 - Etape 6 - Brignoles / Biot (202,5 km) -
12/03/2021 - Paris Nice 2021 - Etape 6 - Brignoles / Biot (202,5 km) - © A.S.O./Fabien Boukla

Suivez-nous

Recevez des informations exclusives sur le Paris-Nice