Schachmann, jusqu’au bout

14 mars 2020 - 15:06

Tout en contrôle. Grâce à une solide équipe Bora-Hansgrohe et au bout d’un effort qui lui a permis de résister aux assauts de ses rivaux, Max Schachmann a conservé à La Colmiane le maillot jaune et blanc qu’il avait conquis dès le premier jour en remportant l’étape de Plaisir. Il devient le premier à s’installer en tête du classement général de bout en bout depuis Jorg Jaksche en 2004 et signe le quatrième succès allemand sur la Course au soleil, le dernier étant revenu à Tony Martin en 2011. La dernière étape a été marquée par le coup de force de Nairo Quintana qui s’est offert l’étape reine de La Colmiane, sa première sur Paris-Nice, ainsi que par la tentative de Tiesj Benoot de détrôner Max Schachmann. Le coureur belge, 2e sur l’étape comme au général, échoue à 18’’ mais remporte le maillot vert, tandis que Sergio Higuita, attendu dans le rôle du braqueur du dernier jour, complète le podium à 59’’ de Schachmann et avec le maillot blanc de meilleur jeune.   

Alaphilippe dans l’échappée
Pour le départ de la dernière étape, 92 coureurs forment le peloton qui enregistre les forfaits de Nils Politt, Jenthe Biermans, Tom van Asbroeck (Israel Start Up Nation), Mads Pedersen (Trek-Segafredo), Roger Kluge (Lotto-Soudal), Ben O’Connor (NTT). Dans le premier kilomètre, Antony Perez et Benoit Cosnefroy se déclarent candidats à l’échappée, mais sont pris en chasse par un groupe de contre constitué de 16 coureurs dont Alaphilippe, Quintana, Pinot, Matthews, Higuita, Bardet. Après une série de mouvements et de contre-attaques, c’est un groupe de six coureurs qui se détache au km 15 avec Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step), Aurélien Paret-Peintre (AG2R La Mondiale), Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), Nicolas Edet, Anthony Perez (Cofidis) et Alberto Bettiol (Education First).

Bora-Hansgrohe contrôle les attaquants  
L’échappée ainsi constituée atteint avec 3’05’’ d’avance le col de Vence (km 34,5), où Nicolas Edet prend une option quasi-définitive sur le maillot à pois. Le peloton est emmené par l’équipe Bora-Hansgrohe, qui maintient les attaquants à distance raisonnable en passant au col de la Sigale (km 79,5 ; 3’10’’) et au sommet de la côte de Saint-Antonin (km 92 ; 3’). Mais l’accélération se précise à mesure que les hommes de tête se rapprochent de l’ascension finale. Il ne leur reste plus que 1’10’’ au moment de s’y attaquer.

Tentative de putsch de Benoot
Dès les premiers hectomètres de montée le groupe se transforme en un duo avec Alaphilippe et De Gendt. A 15 kilomètres du but, le coureur belge dépose le leader de Deceuninck-Quick Step et se lance dans une aventure solitaire. Derrière lui, le peloton est essoré et ne comprend plus que 13 coureurs à 12 km du but :  Higuita, Kangert, Pinot, Benoot, Kragh Andersen, Grossschartner, Schachmannn, Nibali, Porte, Elissonde, Quintana, Martin et Bardet. Les offensives successives de Guillaume Martin et de Romain Bardet ne menacent pas l’expert des coups d’éclat en solo. En revanche, Nairo Quintana place une accélération tranchante et dépose le reste du groupe à 3 kilomètres du sommet. Son effort lui permet de fondre rapidement sur De Gendt et de se détacher pour aller chercher sa première victoire sur la Course au soleil. Derrière, la tentative de putsch n’est pas orchestrée par Sergio Higuita mais par Tiesj Benoot, qui réussit à déjouer la vigilance de Schachmann et à s’enfuir derrière Quintana. Malgré les 12 secondes de différence qu’il arrive à creuser en 2 km et les 6’’ de bonifications attachées à sa 2e place, le Belge ne parvient pas à détrôner Schachmann, qui remporte la 78e édition de Paris-Nice.

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