Et Bonifazio surgit

12 mars 2020 - 16:42

La plus longue étape de Paris-Nice était promise aux sprinteurs, mais pouvait tout autant sourire à un coureur échappé. C’est ce qu’inspirait le profil du jour, et c’est aussi en cette possibilité qu’ont cru Ryan Mullen (Trek-Segafredo), Alexis Gougeard (AG2R), Jan Tratnik (Bahrain-Merida) et Anthony Turgis (Total Direct Energie), les quatre volontaires pour une journée à l’avant. Selon un scénario prévisible, les équipes des sprinteurs encore en course ont pris en main la poursuite, dont le dénouement a été perturbé par un incident mécanique qui excluait Caleb Ewan des débats, mais surtout par la résistance du rouler slovène Jan Tratnik, qui s’est approché de la ligne en solitaire jusqu’aux 25 derniers mètres de l’étape ! Mais après 221,75 km passés en tête, le coureur de Bahrain-Merida a vu le peloton fondre sur lui, et en particulier Niccolo Bonifazio en surgir pour aller chercher son premier bouquet sur la Course au soleil. Le sprinteur de Total Direct Energie, qui s’était déjà imposé sur les routes du Saudi Tour il y a quelques semaines, remporte à la Côte-Saint-André sa plus belle course.

Quatre coureurs dans l’échappée
Après le forfait de Tejay van Garderen (EF), il reste 129 coureurs dans le peloton pour prendre le départ de la 5e étape. Parmi eux, quatre se portent volontaires pour une échappée, qui se détache au km 5 avec Ryan Mullen (Trek), Alexis Gougeard (AG2R), Jan Tratnik (Bahrain) et Anthony Turgis (Total Direct Energie).  Ils ne rencontrent pas de réelle résistance dans un premier temps et franchissent les deux premières ascensions classées de la journée avec Turgis en tête, protégeant les intérêts de son coéquipier Jonathan Hivert, porteur du maillot à pois. C’est dans la côte de Cheval Rigon qu’ils obtiennent leur avantage maximal : 7’10’’ au km 39.

Les équipes de sprinteurs en poursuite
Les équipiers de Max Schachmann décident alors de contrôler l’échappée, puis sont rejoints par ceux de Caleb Ewan, puis du maillot vert Giacomo Nizzolo, et à partir du ravitaillement des Cofidis d’Elia Viviani. Le rapprochement se précise au franchissement de la côte de Trèves (km 167), où le peloton n’a plus que 3’20’’ de retard. L’accélération devient de plus en plus franche en approchant des trente derniers kilomètres, mais le quatuor s’accroche encore à un avantage de 2’.

Tratnik presque au bout
A 20 km du but, les efforts fournit par les échappés semblent insuffisants avec un écart réduit à 1 minute. Un kilomètre plus loin, il ne reste d’ailleurs plus que Gougeard et Tratnik à l’avant, avec une volonté intacte de résister. A 10 km de l’arrivée, ils sont d’ailleurs poursuivis par un groupe de contre-attaque composé de Jungels, Asgreen, Bilbao, Sutyven et Arndt, mais préservent 25’’ d’avance. Si Gougeard cède à 7 km de l’arrivée, son dernier partenaire se lance dans le défi de tenir jusqu’au bout. Et le pari semble prendre forme puisqu’il tient toujours avec 13’’ d’avance en passant sous la Flamme Rouge. Mais le peloton fond sur lui à 25 mètres du but, alors que Niccolo Bonifazio a lancé aux 200 mètres une accélération tranchante qui surprend tous les autres sprinteurs.

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