La Colombie au pouvoir

16 mars 2019 - 17:03

La 7e étape de Paris-Nice promettait un défi de grimpeurs sur l’ascension menant au col de Turini. A ce jeu, la délégation colombienne s’est particulièrement illustrée dans le final, puisque parmi les 39 échappés du jour, ce sont deux Colombiens qui ont pris les deux premières places…. avantage Daniel Martinez dans le dernier kilomètre sur son compatriote Miguel Angel Lopez. Dans le groupe des favoris, c’est aussi un Colombien qui a pris les commandes de la course. Egan Bernal a pris la tête du classement général après la défaillance de son coéquipier Michal Kwiatkowski dans les deux derniers kilomètres. Il se présentera au départ de l’ultime étape demain matin avec un avantage de 45’’ sur Philippe Gilbert, passé tout près du hold-up, et 46’’ sur Nairo Quintana… un deuxième Colombien sur le podium provisoire !

39 coureurs dans l’échappée
Pour prendre part aux explications du week-end, 139 coureurs sont présents à Nice, mais pas Caleb Ewan (Lotto-Soudal), Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma) et Edvald Boasson-Hagen (Dimension Data). Les candidats à l’échappée sont nombreux à se déclarer, mais les coéquipiers de Thomas De Gendt contrôlent sévèrement la situation, le temps de franchir la côte de Gattières avec précisément le maillot à pois en tête. Ce n’est qu’au kilomètre 39 qu’un imposant groupe parvient à se détacher, avec 30 coureurs dans un premier temps, puis renforcé par un mouvement de contre dans la côte de Gourdon. C’est là que l’échappée se stabilise avec 39 coureurs : Carretero (Movistar), Yates, Nieve (Mitchelton), Lopez, Cort-Nielsen (Astana), De Gendt, Monfort (Lotto-Soudal), Garcia, Koren (Bahrain-Merida), Poljanski (Bora), Cherel, Frank (AG2R), Henao, Sutherland (Emirates), Bernard, Ciccone, Pantano (Trek), Démare (Groupama-FDJ), Declercq, Gilbert (Deceunink-Quik Tep), Politt, Spilak (Katusha-Alpecin), Gesbert, Moinard, Pichon (Arkea-Samsic), Eenkhoorn, Teunissen (Jumbo-Visma), Martinez (Education First), Edet, Le Turnier (Cofidis), Davies (Dimension Data), De la Parte, De Marchi (CCC), Hivert (Direct Energie), Gautier, Pacher (Vital Concept), Combaud, El Fares et Siskevicius (Delko Marseille) atteignent le sommet avec 2’30’’ d’avance sur le peloton.

Yates accélère à 9 km de l’arrivée
Thomas De Gendt poursuit sa récolte de points au sommet de la côte de Coursegoules (km 70), que le peloton franchit avec 4’ de retard. L’équipe Sky maintient un rythme permettant de contenir l’écart dans des proportions acceptables : 6’ au sommet de la côte de Gillette (km 126), où De Gendt et De Marchi tentent une percée en duo. A 40 km de l’arrivée, le groupe qui a perdu Matthias Frank sur chute se reforme avec 38 coureurs. Mais c’est dans la côte de Pelasque que la sélection se durcit, dans un premier temps sous l’impulsion des Mitchelton-Scott. Au sommet De Gendt consolide sa position de leader du classement des grimpeurs, mais abdique dans la montée au col de Turini. A 10 km du col, la tentative en solo de Pavel Poljanski est anéantie et il ne reste plus que 10 coureurs en tête, avec Yates, Lopez, Cherel, Henao, Ciccone, Gilbert, Gesbert, Martinez, Edet, Dela Parte, De Marchi, Hivert, Gautier et El Fares ont 6'20'' d'avance sur le peloton. Simon Yates accélère ensuite à 9 km du but, réduisant le club des prétendants à 4 coureurs, avec Lopez, Martinez et Edet.

Le maillot jaune pour Bernal
Les attaques se succèdent au sein de ce quatuor. Mais c’est dans le dernier kilomètre que Daniel Martinez place une attaque décisive : il est dans un premier temps suivi de son compatriote Miguel Angel Martinez, qu’il parvient à lâcher dans les 100 derniers mètres. Derrière, Michal Kwiatkowski, distancé dans les deux derniers kilomètres, cède le maillot jaune à son coéquipier Egan Bernal, qui se hisse à temps au sommet pour éviter la prise de pouvoir de Philippe Gilbert.

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