Bennett, le retour

12 mars 2019 - 17:16

Après deux étapes largement dynamisées par le vent, le peloton a évolué à une allure bien plus tranquille sur la route de Moulins-Yzeure, où les deux échappés de l’équipe Delko Marseille, Navardauskas et Fedeli, n’ont jamais eu de réels espoirs de victoire. Leur sort a été scellé par les équipes de sprinteurs qui ont contrôlé la course puis organisé un sprint massif dans la préfecture de l’Allier. Déjà vainqueur sur Paris-Nice il y a deux ans à Châlons-sur-Saône, le sprinteur irlandais a trouvé la formule gagnante pour contrer Dylan Groenewegen, 9e de l’étape du jour mais toujours maillot jaune de l’épreuve, avec 6’’ d’avance sur Michal Kwiatkowski… le champions des sprints intermédiaires sur ce début de Paris-Nice.

31,4 kilomètres dans la première heure
152 coureurs prennent le départ de Cepoy et abordent l’étape avec un vent de face qui ralentit l’allure et refroidit les ardeurs des attaquants. Le peloton se présente groupé au premier sprint intermédiaire (km 24,5), où Michal Kwiatkowski se rue sur les secondes de bonifications. Après une heure de course, la moyenne enregistrée n’est que de 31,4 km/h. C’est à ce moment que se dessine une première attaque avec Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), Tao Geoghegan Hart (Sky), Olivier Le Gac (Groupama-FDJ), Tim Declercq (Quick Step), Reto Hollenstein (Katusha), Anthony Turgis (Direct Energie), Kevin Reza (Vital Concept) et Ramunas Navardauskas (Delko Marseille). Le groupe est repris au km 38, mais Navaradauskas insiste, suivi de son coéquipier Alessandro Fedeli à partir du km 41. Le duo de tête ainsi constitué obtient un avantage maximal de 5’35’’, enregistré au km 49.

Un duo sous contrôle
Les équipes Jumbo-Visma, Lotto-Soudal et Sky se relaient à l’avant du peloton pour stabiliser l’écart sous la barre des 5 minutes. Le rapprochement très progressif réduit ensuite l’écart sous les trois minutes en entrant dans les 90 derniers kilomètres. Mais à 50 kilomètres de la ligne, c’est le cap de la minute d’écart qui est franchi, cette fois-ci dans le mauvais sens pour les échappés. Le duo est repris à 38 kilomètres de l’arrivée. La progression du peloton est ensuite perturbée par une chute à 31 km du but, mais se reconstitue pour retrouver un effectif quasi-complet aux abords des 20 derniers kilomètres.

Un coup d’accélérateur de Luke Rowe
Le sprint intermédiaire de Bagneux (km 182) est à nouveau exploité par l’équipe Sky, et en particulier par Michal Kwiatkowski qui grignote encore 3’’ à tous ses rivaux pour le titre. Dans le final, la formation britannique place avec Luke Rowe un dernier coup d’accélérateur qui mène le peloton au bord de la rupture à 3 km de l’arrivée, mais les équipes de sprinteurs travaillent à un regroupement. Sous la Flamme Rouge, la formation Groupama-FDJ semble bien placée mais c’est finalement Sam Bennett, bien positionné derrière l’un des lanceurs de Dylan Groenwegen, qui impose sa puissance dans les cent derniers mètres.

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