Groenewegen, un garçon dans le vent

10 mars 2019 - 15:16

La première étape de Paris-Nice a été marquée par l’influence du vent sur le scénario de la course. Les mouvements initiés notamment par les équipes Groupama-FDJ, Astana puis Sky ont à plusieurs reprises casser le peloton en plusieurs bordures, excluant par exemple de l’explication finale des sprinteurs comme Cavendish, Kittel ou Kristoff. Parmi les prétendants encore en lice, Dylan Groenewegen s’est montré le plus puissant dans le dernier kilomètre, devançant de justesse le nouveau venu Caleb Ewan. Le Néerlandais remporte sa deuxième étape sur Paris-Nice après sa victoire à Vierzon l’année dernière, et endosse le maillot jaune de leader.


Accélération de Groupama-FDJ
Vingt-trois équipes sont exceptionnellement au départ de Paris-Nice, qui s’élance avec un total de 161 coureurs. Parmi eux, Amaël Moinard (Arkea), Damien Gaudin (Direct Energie) et Romain Combaud (Delko Marseille) se détachent dès le deuxième kilomètre et se creusent un avantage de 3’20’’ enregistré au km 20,5, soit au sommet de la côte de Beynes. Le peloton est dans un premier temps ralenti par une chute au km 35, mais vit ensuite un épisode plus mouvementé avec l’accélération des coureurs de Groupama-FDJ. Un groupe d’une trentaine de coureurs (dont Pozzovivo, Terpstra, Calmejane, Meintjes…) se retrouve piégé dans cette bordure mais comble finalement son retard au km 47,5. Le peloton ainsi reconstitué pointe alors à 1’15’’ du trio de tête.

Abandon de Matthews
Peu avant le 50e kilomètre de course, le triple vainqueur d’étape (2015, 2016) Michael Matthews subit une lourde chute qui le contraint à l’abandon. Les secteurs exposés au vent sont ensuite exploités à plusieurs reprises par les équipes Groupa-FDJ et Astana notamment pour provoquer des cassures. Les accélérations successives ont pour première conséquence d’anéantir l’échappée à 40 km de l’arrivée. En abordant la côte de Beule, Siskevicius tente de partir à l’assaut du maillot à pois, mais il est rejoint par la contre-attaque de Warren Barguil puis de Damien Gaudin, qui passe en tête et conforte sa position au sommet du classement des grimpeurs.

Gilbert tente sa chance
Les mouvements se poursuivent dans le final et excluent notamment du jeu pour la gagne des sprinteurs comme Mark Cavendish, Marcel Kittel ou Alexander Kristoff. Le final, pimenté par la présence de sprints intermédiaires, voit l’équipe Sky passer à l’action pour permettre notamment à Michal Kwiatkowski de saisir une poignée de secondes qui pourraient compter en fin de semaine. A l’heure d’envisager le sprint final, Philippe Gilbert tente de surprendre son monde en attaquant à 2 km de la ligne, mais il est repris sous la flamme rouge. C’est alors le collectif encore bien présent de l’équipe Jumbo qui emmène son sprinteur dans les meilleures conditions pour placer son accélération. Si Caleb Ewan semble s’imposer sur la ligne, il est en réalité devancé par Dylan Groenewegen qui remporte sa deuxième étape sur Paris-Nice et s’empare du maillot de leader.

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