Hivert, la plus belle

6 mars 2018 - 17:09

 

Le programme de la 3e étape laissait ouverts un certain nombre de scénarios. Et c’est l’un des plus enthousiasmants qui a été écrit par les attaquants de la dernière séquence, éblouissants dans les 25 derniers kilomètres de course menant à Châtel-Guyon. Julian Alaphilippe a été le premier à passer à l’attaque, mais c’est en définitive un trio de tête composé de Rémy Di Gregorio, Jonathan Hivert et Luis-Leon Sanchez qui est parvenu à se détacher pour aller jouer la gagne. Dans un sprint à trois, c’est le coureur de Direct Energie, déjà vainqueur sur le Tour du Haut-Var cette année, qui s’est montré le plus rapide et remporte sa plus belle victoire. Luis Leon Sanchez, à 34 ans, est déjà à la tête d’une collection impressionnante de succès, dont la victoire finale de Paris-Nice en 2009. Neuf ans plus, tard il retrouve le maillot jaune perdu par Arnaud Démare, arrivé avec le peloton avec 38’’ de retard sur Sanchez.   

Un trio à l’avant

Parmi les 152 coureurs qui prennent le départ de Bourges, un trio se détache dès le premier kilomètre avec Jay Thomson (Dimension Data), Fabien Grellier (Direct Energie) et Przemyslaw Kasperkiewicz (Delko Marseille). Ils bénéficient de l’indulgence du peloton et s’éloignent jusqu’à obtenir un avantage de 7’35’’ au passage au km 80.

 

Grellier à la chasse aux pois

L’écart est contrôlé autour des sept minutes par la formation Groupama-FDJ. Au passage au ravitaillement, le peloton perd Phil Bauhaus (Sunweb) et Sam Bennett (Bora) qui abandonnent. La poursuite se précise ensuite avec la collaboration de l’équipe Lotto-Soudal. La marge de l’échappée tombeà 4’50’’ dans la côte de la Bosse (km 123), où Fabien Grellier gagne le premier acte de la bataille des pois. Afin d’éviter cette confrontation directe et hasardeuse dans l’ascension suivante, le coureur de Direct Energie attaque en solitaire dès l’entrée dans la côte des Boulards. Il atteint le sommet avec 50’’ d’avance  sur ses deux anciens compagnons de route, et  3’50’’ sur le peloton, dans lequel Alexander a temporairement perdu  sa place.

 

Alaphilippe lance les hostilités

L’accélération du peloton est fatale aux deux coureurs intercalés, Thomson et Kasperkiewicz, repris au km  165, tandis que Grellier persiste en solitaire avec l’espoir d’aller poursuivre sa collecte sur  la côte de Charbonnières. Mais il est repris au km 174 et laisse place à une bataille finale qui se déclenche dans la côte de Charbonnières. C’est Julian Alaphilippe qui lance la première attaque à 25 km, suivi par Tim Wellens. Le peloton en décomposition se transforme alors en groupe d’élite comprenant  une vingtaine de coureurs. Parmi eux, Fuglsang parvient à s’extraire et à rejoindre la  tête de course, mais un regroupement se produit juste avant le dernier sprint intermédiaire.

 

Un sprint à trois

L’offensive suivante  est menée par Rémy Di Gregorio, suivi de Jonathan Hivert et de Luis-Leon Sanchez pour tenter de résister dans les 13 derniers kilomètres. Malgré les efforts d’un peloton reconstitué avec une cinquantaine de coureurs, le trio travaille efficacement et aborde les cinq derniers kilomètres avec 50’’ d’avance. C’est suffisant pour  se mettre à l’abri d’un retour du peloton, mais la question du vainqueur de l’étape reste entière. Di Gregorio tente à deux reprises de surprendre ses deux rivaux, mais c’est bien un sprint à trois qui s’organise dans le dernier kilomètre. A ce jeu-là, Jonathan Hivert se montre le plus rapide et se rue avec autorité sur la ligne d’arrivée. Luis Leon Sanchez prend quant à lui la tête du classement général, le peloton avec Arnaud Démare franchissant la ligne avec 38’’ de retard.  

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