Bouhanni, acte III
10 mars 2016 - 17:19
Mont Brouilly : Paris-Nice de retour l'an prochain
Après l'annulation de l'étape d'hier en raison des conditions météorologiques particulièrement difficiles, les organisateurs ont formulé leur promesse au public et aux représentants des collectivités qu'une étape serait à nouveau programmée pour l'édition 2017 au sommet du Mont Brouilly. En attendant, le peloton avait rendez-vous à Juliénas, où 28 coureurs parmi les 167 attendus ont négligé le passage par le podium-signature. Une fois en route, de nombreux attaquants ont manifesté leur intérêt pour une échappée, mais c'est finalement un groupe de quatre qui s'est détaché au km 6 avec Thomas Voeckler (Direct Energie), Matthew Brammeier (Dimension Data), Florian Vachon (Fortuneo), et Evaldas Siskevicius (Delko Marseille). Au passage au km 17, ils obtiennent une avance maximale de 4'50'', qui commence déjà à diminuer au col de Brouilly (4'40''), où Siskevicius débute sa conquête du maillot à pois.
38,4 km/h après 3 heures de course
Les mouvements à l'avant du peloton ne laissent aucun doute sur les ambitions des sprinteurs : les maillots de Cofidis, de Katusha et d'Etixx apparaissent dans les premiers rangs avec les Orica dès le km 30. Le rythme de progression plutôt tranquille (38,4 km/h de moyenne après 3 heures de course) n'empêche pas le rapprochement du peloton, qui n'a plus que 2'10'' de retard au km 121. Mais à 40 km de l'arrivée, la marge du quatuor de tête tombe déjà sous la minute.
Kittel lâché dans la côte de Saint-Uze
La menace devient bien trop préoccupante en abordant la côte de Saint-Uze avec 40'' d'avance. Thomas Voeckler attaque et seul Siskevicius prend son sillage, le temps d'assurer sa position en tête du classement des grimpeurs. A l'arrière, l'ascension cause également des dégâts à l'arrière puisque Marcel Kittel peine à suivre le rythme, tandis que Geraint Thomas est ralenti par une chute, et Alexander Kristoff par une crevaison.
Katusha à la manoeuvre
Seul en tête, Thomas Voeckler résiste momentanément au peloton, mais pas au trio de contre-attaquants composé de Chavanel, Fernandez et Vanmarcke, qui le dépose à 20 km de l'arrivée. La persévérance du trio lui permet d'éviter la jonction de Westra et Wellens, également sortis du peloton. En revanche, le travail de Katusha à l'avant du peloton parait beaucoup plus difficile à contenir, même si les attaquants préservent encore 19'' d'avance à 4 km de l'arrivée. L'équipe Cofidis s'emploie de façon beaucoup plus active dans les deux derniers kilomètres, et le peloton avale le trio de tête à 500 mètres de l'arrivée. A ce moment, la bataille des maillots rouges a déjà tourné à l'avantage de Cofidis : Christophe Laporte emmène encore Bouhanni, qui place son accélération à 200 mètres de la ligne et s'impose avec aisance devant Edward Theuns et André Greipel.