Dans la force de l'âge

5 janvier 2022 - 11:30

D’abord une volonté farouche, qui est celle du peloton, des organisateurs, des collectivités locales et de nous tous : revenir sur la Promenade des Anglais pour le final de la 80e édition de Paris-Nice. Quel plus beau signe d’un retour à une forme de normalité après deux années éprouvantes, où la pandémie de Covid-19 et la tragédie subie par les vallées de la Roya et de La Vésubie avaient laissé leur empreinte ? La Course au soleil célèbre chaque année le retour du printemps et des beaux jours, et cette octogénaire au meilleur de sa forme doit retrouver sa vocation première : dessiner de la joie sur les visages massés le long du front de mer niçois.

Pour le reste, Paris-Nice ne va pas changer ce qui fait sa nature profonde depuis 1933. Alors oui, cette édition anniversaire se présente sous une forme traditionnelle, qui rend hommage à quelques-uns de ses passages obligés. Les recoins méconnus des Yvelines, les longues plaines venteuses de la Beauce, le chrono qui marque la bascule du Nord vers le Sud, l’ascension de la Croix de Chaubouret en milieu de semaine, puis le col de l’Espigoulier en amuse-bouche du week-end, et celle du Col d’Èze dans le final niçois… tout cela rappellera de nombreux souvenirs aux familiers de la première grande course à étapes de la saison cycliste.

Mais à y regarder de plus près, ce parcours parfaitement équilibré a su glisser de la nouveauté à chaque coin de route pour rendre la course aussi palpitante qu’elle l’a été ces dernières années. Des premières étapes piégeuses, favorables tout autant aux grands sprints massifs qu’aux bordures, un contre-la-montre technique et ramassé à Montluçon, qui n’assommera pas la course, une somptueuse étape ardéchoise de milieu de semaine, agrémentée de 3 350 m de dénivelé positif, une course de côte alléchante jusqu’au col de Turini la veille de l’arrivée, un col d’Èze revisité, gravi par un versant inédit avant la descente sur Nice… sans oublier un passage presque inédit dans la Creuse, seulement visitée par Paris-Nice en 1996. Voilà de quoi aiguiser l’appétit de tous ceux qui rêvent de succéder à Maximilian Schachmann, lauréat des deux dernières éditions.

Toujours elle-même et toujours différente, Paris-Nice n’a pas fini de surprendre !

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