Soler, tel un astre

11 mars 2018 - 15:21

Le final de Paris-Nice a une fois encore sacré un vainqueur in-extremis au terme d’une ultime étape haletante, dans laquelle le maillot jaune  a cette fois-ci changé d’épaules, aux dépens de Simon Yates. Le coureur britannique s’était élancé avec une avance infime de 11, 12  et 13  secondes sur les frères Izagirre et Tim Wellens. En définitive, le danger a surgi d’un autre de ses rivaux, Marc Soler, qui était  posté à 37’’ ce  matin, mais s’est lancé dans une entreprise chevaleresque dans la côte de Peille, où il a pris les devants en compagnie d’Omar  Fraile et de David  De la Cruz. Sur un scénario similaire à celui qu’avait expérimenté Alberto Contador les deux années précédentes, le jeune coureur de Movistar fait encore mieux que son aîné en détrônant Simon  Yates, à la faveur des 4 secondes de bonifications saisies sur  la ligne d’arrivée ! Souvent présenté comme l’héritier du « Pistolero », le vainqueur du Tour de l‘Avenir 2015 atteint de la plus belle des manières une consécration avec sa première victoire en World Tour. A 24 ans, il remporte le classement général en même  temps que le maillot de meilleur… comme Alberto Contador en 2007.     


Les pois pour De Gendt
110 coureurs prennent sous une pluie battante le départ de la dernière étape. En dépit de ces conditions difficiles, le peloton démarre à vive allure, emmené par l’équipe Lotto-Soudal qui part à l’assaut de la côte de Levens, où Thomas De Gendt consolide son maillot à pois. C’est également dans cette première ascension qu’une cassure se produit, portant à l’avant un groupe de plus de 20  coureurs avec Alaphilippe (Quick Step), Fuglsang, Sanchez, Fraile et Valgren (Astana), Gallopin, Cherel, Naesen et Vuillermoz (AG2R), Perichon (Fortuneo), Henao et De la Cruz (Sky), Ion et Gorka Izagirre (Bahrain-Merida), Zakarin (Katusha), Yates, Juul Jensen et Kreuziger (Mitchelton-Scott), Teuns et Roelandts (BMC), Wellens et De Gendt (Lotto-Soudal), Soler (Movistar), Herrada (Cofidis), Grossschartner et Konrad (Bora-Hansgrohe).

Alaphilippe et Fraile en duo
Une  première explication se joue sur le sprint intermédiaire de Levens (km 24), où les bonifications rapprochent Gorka Izagirre à 10’’ et Tim Wellens à 12’’ de Simon Yates. Immédiatement après, Julian Alaphilippe attaque avec Jakob Fuglsang et Omar  Fraile. Le trio ainsi constitué perd Fuglsang sur chute et  se transforme en duo.

Soler à l’assaut du titre
Dans la côte de Peille, Alaphilippe craque à 5  km du sommet, laissant Omar Fraile poursuivre en tête. Derrière, c’est une double accélération de Marc Soler qui change la donne. Le maillot blanc n’est suivi que par David De la Cruz. L’absence de réaction immédiate dans le groupe maillot jaune désigne alors le coureur de Movistar comme un prétendant au titre particulièrement menaçant. Soler et De la Cruz rejoignent Fraile au sommet et creusent l’écart dans la descente jusqu’à obtenir un avantage de 1’30’’.

Chute des frères Izagirre
Dans la montée au col d’Eze, le trio conserve un avantage d’une minute pendant que le groupe des poursuivants maigrit sensiblement. Omar Fraile prend temporairement l’avantage, mais c’est ensuite De la Cruz qui s’isole dans la montée au col des Quatre Chemins. Les trois Espagnols se retrouvent dans la descente finale, tandis que Simon Yates a lâché prise, et que la poursuite des autres favoris est perturbée par la chute des frères Izagirre.   

4’’ de bonifs… et le maillot jaune pour Soler
Dans les derniers kilomètres, les trois hommes de tête se livrent à une explication qui tourne à l’avantage de De la Cruz, vainqueur pour la deuxième année consécutive de l’étape niçoise. Derrière, Simon Yates donne le maximum pour tenter de défendre le maillot jaune, mais ses efforts sont vains. Marc Soler empoche avec la 3e place les 4’’ de bonifications qui lui permettent de remporter Paris-Nice ! 

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